Le Wwoofing en danger !!!!
Bonjour à toutes et tous,
Je vais devenir un clandestin, peut il y aura des avis de recherche, des primes pour me dénoncer, me retrouver. Cela va devenir méprisable que d'aider ou partager sans le contrôle des administrations de l'état.
Il ne me restera plus qu'à faire du wwoofing pour les administrations ou pour les donneurs de leçons, les gestionnaires des hommes ...
Article de Conso Globe.
Le wwoofing, ces vacances participatives à la ferme grâce auxquelles tout un chacun a le loisir de découvrir les activités d’un agriculteur bio serait-il en danger ? C’est ce que croit le réseau WWOOF France qui réclame un statut légal pour cette pratique qui n’est, en aucun cas comme peut le prétendre la MSA, une forme de travail dissimulé.
Une absence de statut légal qui met le wwoofing en danger
WWOOF est un drôle d’acronyme qui désignait à l’origine «Working Weekends on Organic Farms» puis « Worldwide Opportunities on Organic Farm ».
Le réseau met en relation agriculteurs bio et vacanciers qui ont envie de découvrir le métier et pourquoi pas d’y participer activement. En plus d’une expérience inoubliable, ils reçoivent en échange de leur participation à la vie de la ferme le gîte et le couvert.
Cet échange de bons procédés rapproche les individus et les témoignages de ces nouveaux aventuriers sont toujours pleins d’enthousiasme.
Le WWOOFing peut être pratiqué par tous. Comme l’indique la charte de WWOOF France, l’un des objectifs est de « permettre à des non-initiés d’avoir une première expérience dans le domaine de l’agriculture biologique et de l’éco-construction ».
Mais en France, le wwoofing se retrouve confronté à un problème de taille car il ne bénéficie d’aucun cadre législatif. Le wwoofing n’est en effet pas considéré comme du bénévolat, ni comme du volontariat.
En aucun cas bien entendu. Le wwoofing ne peut être considéré comme du travail dissimulé puisque, comme le rappelle le réseau dans sa « pétition pour la création d’un statut légal du WWOOFing auprès de la MSA et l’abandon des poursuites judiciaires contre les hôtes wwoof », selon le code du travail, pour qu’il y ait « travail dissimulé », il faut démontrer un lien de subordination.
Son hôte ne peut lui réclamer une quelconque rentabilité ou exiger quoi que ce soit de lui. La seule obligation pour le wwoofer est d’exprimer une réelle volonté de découvrir l’agriculture bio et l’écoconstruction. La découverte passe bien sûr par la participation. Autrement dit, il s’agit ni plus ni moins d’entraide : le wwoofer est là pour donner un coup de main, selon ses envies et ses capacités. L’intérêt réside dans l’échange entre hôte et vacancier, et dans la promotion de techniques de travail plus respectueuses de l’environnement.
Une pétition pour soutenir les agriculteurs hôtes
En l’absence de statut légal, les hôtes, en accueillant des woofers, sont considérés comme des hors la loi par la MSA (la Mutualité Sociale Agricole), l’organisme de protection sociale des agriculteurs.
C’est le cas de Matthias Urban. Ce maraîcher bio basé dans l’Hérault et adhérent du réseau Wwoof France, a été sanctionné suite à un contrôle de l’inspection du travail, en janvier 2013.Aujourd’hui, l’hôte wwoof se voit réclamer 4300 euros de cotisations par la MSA pour avoir accueilli une jeune wwoofeuse.
La pétition lancée par le réseau Wwoof France et adressée à Michel Brault, Directeur Général de la CCMSA ainsi qu’à Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, a donc pour objet d’obliger la MSA a abandonner ses poursuite contre Matthias Urban et a imposer la création d’un statut légal du wwoofing pour que ces mésaventures n’arrivent à aucun autre hôte.
Un agriculteur qui suit ces recommandations se fait traîner devant la justice par la MSA avec le motif : absence de cadre juridique pour le WWOOFing. C’est un scandale dans une démocratie !